Mot.PasSant

" Parlez d'amour, car tout le reste est crime " Louis Aragon

Dimanche 25 octobre 2009 à 9:55

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Les heures heureuses
 

 

« L'amour constant ressemble à la fleur du soleil,
Qui rend à son déclin, le soir, le même hommage
Dont elle a, le matin, salué son réveil ! »

Nerval, « Mélodie »



J’ai vu s’écrouler tous mes châteaux d’Espagne

Et je regarde les tours en flambeaux.

Il a fuit mon crèveur de nuit

 Dans le bel incendie

En lambeaux.


Samedi 10 octobre 2009 à 10:46

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Rêve nu
 
«Je rentre dedans comme un souffle ! Je me pétrifie d’amour!...
Je ne fais plus qu’un dans sa beauté!... »
Céline, Mort à crédit
 
Il est revenu le rêve nu il danse
Le songe s’élance
Dans un sanglot le tendre aveu  
Un peu de nuit sous les yeux
Furieux il écrase son cœur amoureux
Entre ses bras qu’elle se taise enfin adieu
Vibrante adolescente perfection
Déjà vaincue elle aussi aurait voulu
 
Mordre en riant son épaule nue

Samedi 10 octobre 2009 à 10:39

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« Mon verre s’est brisé comme un éclat de rire »
-Apollinaire, « Nuit rhénane »

« J’avais du lilas dans les cheveux… Il n’aimait pas les fleurs bleues. Il veut le soleil au cou tranché… Il est amoureux…Qu’il crève, le lilas bleu. C’est toi mon amant, c’est toi le printemps...»
 
« Fallait voir son amour aussi ! Il faisait noir de partout… Des éclats de rire… Deux âmes qui hurlent… Elle avait peur du froid… Debout contre moi… Elle mendiait une étreinte… Juste pour plus tard… Rien qu’un souvenir… Dans le noir elle a sourit… je voulais toucher son ventre blême,  la nuit… Elle rigolait plus, c’était sa panique… je le touche, je dis que je l’aime aussi… Elle me mord ! Elle me saccade ! Elle résiste ! Elle rit… j’implore… Elle avait peur que je vois son vide dans le bide… Pas de baiser encore… On cherche nos corps avec des mains aveugles… Deux gamins affamés… Elle gémit… Fallait partir avant le néant… je lâche au hasard des murmures…Des longs soupirs… Elle remplit le vide ouvert, le ventre de l’univers… avec des mots perdus. Fallait mourir en elle… aimer encore. Elle gueule la folle véhémence de sa jeunesse, cet entêtement pubescent… qui amollit avec le temps…qui déchaine les regrets… Enfant ! Enfant …Un peu sauvage aussi… Même quand elle m’aime on dirait qu’elle danse… je l’écroule des baisers fous… elle proteste encore… Elle m’appelle… je me perds dans les caresses… La chair qui se cabre… Des mains radieuses comme des yeux !... Elle cède parce qu’y a plus de jour… L’amour !  « Ferdinand ! Ferdinand ! » Qu’elle supplie… J’ai des sentiments hagards, les yeux d’amoureux… Elle a des regards !... ça brille du feu du ciel… Comme pour moi aussi !  « Pourquoi… ? »… qu’elle commence dans le délire… « J’ veux t’aimer… Entrer dans ta transe, j’veux sentir comme tu danses… » …Il faisait noir encore, On s’en fichait pas mal… On avait le soleil, celui qui brûle la nuit… Et qui fout tout par terre… Sa bouche dangereuse… C’était pas si mal… Baisers de voyous… Elle est raide comme moi… Vertige ! Vertige !… Dans sa main y’ a du désir… Du bonheur qui chatouille… On fulgure sur le toit du monde… Les yeux que pour nous-mêmes… Je viens en elle… Elle resplendit bien fort… On se mélange… On flamboie d’être… 
On s’abolit. »



 

 

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