A l’éternel monsieur
"Pourtant je sens en moi se fermer des paupières"
Henri Bataille, La Chambre blanche
Cendres de satin
Roulent en feu
Sur les seins bleus
Et radieux, des yeux pleins
Coulent par deux
Entre tes reins.
Tes beaux cheveux
En courts flots bruns
Soulèvent, cris d’or, l’azur
Et tombent,… gerbes d’airain !
Nos caresses rouges, impures
Ton flanc en pleurs
Saigne encore des lances et des fleurs
Fleuves de négligence, mon cœur.
Ecrire, oui je le pourrais, les sentiments exacerbés servent lorsqu'on veut écrire. Mais j'écrivais déjà, et la Muse était fidèle, quand on m'aimait. Maintenant j'ai simplement l'impression que cela me prendrait trop de temps.
Et le Temps m'effraie.
L'amour éternel ne semble exister que dans mon coeur. Mais l'Eternité il n'a plus de sens. Je compatis bien moins aux malheurs de Musset aujourd'hui.